Cerfs et sangliers en hiver.
Absent depuis un certain temps, me voilà de retour...
Je vous présente mes dernières photos de cerfs et de sangliers faites au mois de février lors de l'épisode neigeux.
Avec la neige, Il est bien plus facile de suivre les traces des animaux pour les repérer
et enfin les approcher. Ils sont en général moins farouches qu'à la belle saison.
Je voulais vérifier si les cerfs avaient perdu leurs bois.
Visiblement, la chute des bois n'a pas encore commencé.
C'est en effet fin février, début mars que le cerf perd ses bois.
Involontairement, il se cognera contre une branche, un grand craquement sec lui fera peur,
et il partira à toute vitesse, en laissant ses bois sur place.
C'est donc le moment de se balader en forêt pour trouver des bois de cerfs.
Cependant, ne comptez pas en trouver beaucoup, car ceux-ci seront rapidement dévorés
par les rongeurs qui en récupèrent le calcium.
Au début du printemps, le cerf refait ses bois, qui sont recouverts de velours, (peau nourricière).
D'où l'expression cerf en velours.
La pousse des bois sera finie au mois de juillet et ceux-ci seront dépouillés de leur velours début septembre,
pour la période du brame, grâce au frottement contre les arbres.
Le nombre total de cors (pointes, andouillers) varie entre 10, 14, 16, parfois plus.
Ce nombre, sans rapport avec l’âge, reflète plutôt la qualité de l’habitat
et dépend aussi de la qualité génétique de l'animal.
Chez les cerfs de plus de 10 ans, le nombre de cors diminue : on dit qu'ils «ravalent».
Les bois mesurent environ 80 à 90 cm de long (maximum 116 cm) et pèsent généralement 1 kg (maximum 3 kg).
Ils sont de formes variables selon l’âge et la santé de l'animal.
Description des bois du cerf.
Pivot : Partie de la tête du cerf supportant les bois .
Meule : Le merrain croît au-dessus de la meule.
Perlure : Petite bosse se formant sur les andouillers du cerf.
Andouiller de massacre : Première ramification du bois du cerf à partir de la tête.
Merrain : Tige du centre de la ramure du cerf.
Surandouiller : Deuxième ramification
Chevillure : Troisième ramification du bois du cerf
Trochure : Quatrième ramification du bois du cerf.
Gouttière : Fentes ou raies creuses qui sont le long des bois de la tête du cerf
Epoi : Cor poussant au sommet de la tête du cerf.
Enfourchure : Extrémité du bois du cerf qui se divise en deux.
Empaumure : Extrémité du bois du cerf dont la disposition rappelle la forme d'une main.
Toutes ces photos, sont prises de très loin plus de 300m, au télé de 810mn et
à plus de 800 iso voir 1600 iso, ce qui explique le manque de netteté.
Les cerfs ont encore leur pelage d'hiver.
La mue intervient deux fois par an:
-Aux printemps (avril-mai), les cerfs perdent leur pelage épais de l'hiver pour laisser apparaitre
une nouvelle peau plus fine et plus claire,
-Puis à l'automne (octobre) apparait un pelage plus épais et plus foncé pour supporter les froids d'hiver.
La coloration du pelage varie fortement selon les saisons, l'âge et le sexe : d'une teinte brun-roux en été et gris-brun en hiver, le mâle a généralement un pelage plus sombre que la femelle.
Une tache claire, appelée « cimier », orne la croupe des deux sexes.
L'hiver est une période calme pour les cerfs, ils survivent et attendent le printemps.
Les biches surveillent les petits de l'année et leurs ventres commencent à s'arrondir.
Mais là, c'est une autre histoire...
Nos amis les sangliers en hiver
Le sanglier est un mammifère qui ne migre pas et qui n'hiberne pas.
En conséquence, il doit traverser toutes les saisons, y compris l'hiver.
Le sanglier souffre des intempéries, principalement si le sol est gelé ou recouvert de neige. La nourriture est alors difficile à trouver pour lui, le sol étant moins accessible, il a du mal à le fouiller.
Malgré tout cela, le sanglier arrive quand même à déceler sa nourriture au travers de la neige, que ce soit des vers, des larves, des petits rongeurs, des racines ou des fruits forestiers. Il faut bien survivre!
La journée du sanglier en hiver
Le sanglier la partage entre le repos, le jour, et les sorties et activités, la nuit. Des sorties réservées uniquement à la recherche de nourriture. Globalement, le sanglier consacre 14 heures à se reposer, 4 heures à se déplacer et 6 heures à rechercher sa nourriture.
En hiver, il attend que le soleil soit couché pour partir à la recherche de sa nourriture. Il emprunte souvent le même trajet, créant ainsi de véritables pistes (des coulées). Il file alors, avec d'autres congénères et les petits marcassins, à l'endroit où il pense pouvoir trouver de quoi se nourrir.
Cette aire de gagnage peut s'étendre sur plusieurs hectares. Toute la troupe fouille alors le sol, occasionnant de beaux dégâts. Une fois l'aire épuisée, le sanglier en recherchera une autre et il recommencera à fouiller.
Voila...
La balade pour voir les plus grands animaux de nos forêts se termine.
A la prochaine...
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